2 août 2023

14 juillet : rien

L’agenda politique d’Emmanuel Macron ressemble à s’y méprendre au journal de bord de Louis XVI. Lui qui marqua en face de la date du 14 juillet 1789 : « Rien »…


Emmanuel Macron a tenu la France en haleine – enfin pour ceux qui continuent de croire qu’il tient quelque chose – en lançant ses cent jours d’apaisement qui devaient se clore le 14 juillet 2023. On attendait une prise de parole, qu’il s’adressât à son bon peuple, qu’il daignât nous témoigner son analyse de la situation… Mais non, « rien ».


Ainsi, Emmanuel Macron continua comme si de rien n’était à mépriser France et Français. Après six jours d’émeutes plus violentes et lourdes de conséquences que celles de 2005, après la séquence calamiteuse des retraites, Emmanuel Macron n’a rien à dire au pays.


Et pire, il fait glisser dans la presse qu’Elisabeth Borne est « maintenue » à Matignon… et qu’il y aura un mini-remaniement. « Maintenue », comme une corde soutient celui qu’elle pend. Et mini-remaniement? Alors que le ministre de l’Education nationale n’a même pas été capable de se rendre au chevet de la famille d’une enfant suicidée… que de nombreux ministres sont sous le coup de procédures judiciaires, que Marlène Schiappa fait l’objet d’un rapport de Commission d’enquête parlementaire accablant sur sa gestion du Fonds Samuel Paty… rien.


On pourrait en rire. Mais le pire dans tout cela, c’est qu’il nous reste un peu moins de quatre ans à tenir dans cette farce ubuesque et quotidienne et que chaque jour un peu plus, le Rassemblement National grignote l’espace qui le sépare du pouvoir.

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