Ce que nous vivons aujourd’hui porte un nom : faillite de l’espoir de la république. Elle était prévisible sinon attendue. Ce sont maintenant, dès qu’un élément déclencheur peut servir de prétexte, des émeutes pour beaucoup spectaculaires où une jeune génération, souvent en échec scolaire ou marginalisée ou en précarité sociale, instrumentalise l’émotion légitime, aujourd’hui celle de la mort du jeune Nahel, non pas pour faire passer un quelconque message ou pour organiser un début de révolte mais pour exister un moment, saturer quelques heures durant l’espace des réseaux sociaux et ainsi montrer qu’elle peut faire mieux que son voisin dans le quartier où elle a été reléguée.
Une chose est certaine : Personne ne peut justifier les formes que prennent ces réactions violentes. Personne ne peut justifier la casse de ce qui justement reste du lien social. Rien ne peut justifier le pillage aveugle de commerces.
Il est cependant évident que ces évènements, aussi violents soient-ils, sont aussi la conséquence d’un échec de l’Etat. Et ce serait une grave erreur de penser qu’à travers ces émeutes, ces pillages, ces violences, pourrait naitre une quelconque prise de conscience politique.
Un sentiment s’est installé dans les quartiers depuis des années : un sentiment de relégation, de déclassement, de discrimination, d’enfermement ethnique, d’absence de toute valeur, de promesse républicaine. Dans ces quartiers il est une génération qui n’aime plus la république et qui se considère comme extérieur à la France, à son devenir ; une jeunesse qui ne sait plus vraiment ce qu’elle est et à quelle communauté elle peut croire, espérer. Sa seule identité, c’est la cité avec ses codes vestimentaires, culturels, musicaux dont elle est une consommatrice avertie. Elle est à son tour instrumentalisée par des dérives idéologiques et religieuses dont l’Islamisme radical est un exemple criant.
Tout ce qui pouvait, pendant deux décennies, de 1980 aux années 2000, redonner de l’espoir, permettre de lutter contre l’échec, remettre du lien social, a été décrédibilisé ou délaissé devant l’ampleur du travail à fournir. On a dépensé énormément d’argent public depuis, et même de plus en plus, mais pour gaver des architectes sur la rénovation urbaine, jamais pour les gens. On a fait de l’urbain, on a délaissé l’humain.
L’école, qui aurait dû être au cœur de la promesse sociale, a été abandonnée à elle même. Les fameux hussards noirs de la république sont fatigués et, au quotidien, inquiets par ce qu’ils doivent affronter.
Le travail exemplaire de ceux qui essaient encore de s’engager sans aucune reconnaissance ; le travail social des quartiers et celui des associations, a été bafoué. A l’exigence d’un ordre juste s’est substitué un ordre « à la petite semaine ». Et pour couronner tout cela, le trafic de stupéfiants est devenu le modèle économique dominant. Sur les deux dernières décennies, jamais les inégalités n’ont pris autant d’ampleur.
Pire. Le consumérisme marchand est devenu un spectacle dont chacun voudrait être acteur, en portant le costume d’une réussite que l’on montre comme l’aboutissement d’une ascension sociale. Malheureusement l’ascenseur reste bloqué au sous sol pour la grande majorité quand une petite minorité parvient à acquérir quelques biens.
Ces aspects de la dérive sociétale et sociale auraient dû alerter depuis longtemps car ils font le chou gras de l’offensive idéologique d’extrême droite. Elle en fait une surenchère culpabilisatrice, faussant toute réflexion, dans laquelle les pouvoirs successifs se sont tous laissés abusés et qui, faute de réelles propositions républicaines fortes, commencent à convaincre dangereusement la population y compris dans les quartiers.
La Gauche n’a pas su mieux répondre qu’en éclatant en deux pôles : Le premier s’enfermant progressivement dans une radicalité coupable en acceptant parfois de cohabiter avec le communautarisme. Le second, le pôle libéral, abandonnant la bataille sociale en se laissant dévoré par le « différencialisme existentiel ».
Ce faisant, La Gauche toute entière laisse la place à une fin que l’on peut prévoir : un retour à l’ordre et ceci quoi qu’il en coûte à l’idéal républicain.
Face à cette faillite générale, il y a pourtant urgence à sauver l’esprit de la république !
Aujourd’hui nous subissons. Il est temps d’agir et il s’agit bien d’une course de vitesse. La situation est telle qu’il faut, pour y répondre, se référer à L’esprit de reconquête du conseil national de la résistance. Il devrait s’imposer pour sauver la république et la démocratie.
C’est la république qu’il faut reconstruire sur le territoire, sur tous les territoires. Or, il n’y a pas d’ordre républicain qui tienne s’il n’est pas juste : c’est cela le plan d’urgence.
Ecole, justice, sécurité, autorité, laïcité doivent avancer ensemble et de manière complémentaire.
Il faut une révolution éducative ; une remise en place d’un véritable encadrement social et associatif. Il faut s’atteler à construire une justice efficace pour les mineurs qui, par exemple, doit voir naitre des internats éducatifs renforcés plutôt que des rappels, à la loi, symboliques. La police de proximité et la police judiciaire, seules capables de casser effectivement les réseaux, doivent reprendre toute leur place dans un tel dispositif pour les quartiers.
Nous n’avons pas la prétention de tout réinventer. Nous savons par expérience que par delà les affichages partisans, bien des femmes et des hommes en sont arrivés aux mêmes conclusions.
La faillite n’est pas inéluctable. Encore faut-il l’affronter et ne pas faire comme si elle n’existait pas ! Si on ne fait rien il y aura une prochaine fois, alors les petits prendront les armes des grands…et il ne restera plus qu’à tirer dans le tas ?
Une chose est certaine : Personne ne peut justifier les formes que prennent ces réactions violentes. Personne ne peut justifier la casse de ce qui justement reste du lien social. Rien ne peut justifier le pillage aveugle de commerces.
Il est cependant évident que ces évènements, aussi violents soient-ils, sont aussi la conséquence d’un échec de l’Etat. Et ce serait une grave erreur de penser qu’à travers ces émeutes, ces pillages, ces violences, pourrait naitre une quelconque prise de conscience politique.
Un sentiment s’est installé dans les quartiers depuis des années : un sentiment de relégation, de déclassement, de discrimination, d’enfermement ethnique, d’absence de toute valeur, de promesse républicaine. Dans ces quartiers il est une génération qui n’aime plus la république et qui se considère comme extérieur à la France, à son devenir ; une jeunesse qui ne sait plus vraiment ce qu’elle est et à quelle communauté elle peut croire, espérer. Sa seule identité, c’est la cité avec ses codes vestimentaires, culturels, musicaux dont elle est une consommatrice avertie. Elle est à son tour instrumentalisée par des dérives idéologiques et religieuses dont l’Islamisme radical est un exemple criant.
Tout ce qui pouvait, pendant deux décennies, de 1980 aux années 2000, redonner de l’espoir, permettre de lutter contre l’échec, remettre du lien social, a été décrédibilisé ou délaissé devant l’ampleur du travail à fournir. On a dépensé énormément d’argent public depuis, et même de plus en plus, mais pour gaver des architectes sur la rénovation urbaine, jamais pour les gens. On a fait de l’urbain, on a délaissé l’humain.
L’école, qui aurait dû être au cœur de la promesse sociale, a été abandonnée à elle même. Les fameux hussards noirs de la république sont fatigués et, au quotidien, inquiets par ce qu’ils doivent affronter.
Le travail exemplaire de ceux qui essaient encore de s’engager sans aucune reconnaissance ; le travail social des quartiers et celui des associations, a été bafoué. A l’exigence d’un ordre juste s’est substitué un ordre « à la petite semaine ». Et pour couronner tout cela, le trafic de stupéfiants est devenu le modèle économique dominant. Sur les deux dernières décennies, jamais les inégalités n’ont pris autant d’ampleur.
Pire. Le consumérisme marchand est devenu un spectacle dont chacun voudrait être acteur, en portant le costume d’une réussite que l’on montre comme l’aboutissement d’une ascension sociale. Malheureusement l’ascenseur reste bloqué au sous sol pour la grande majorité quand une petite minorité parvient à acquérir quelques biens.
Ces aspects de la dérive sociétale et sociale auraient dû alerter depuis longtemps car ils font le chou gras de l’offensive idéologique d’extrême droite. Elle en fait une surenchère culpabilisatrice, faussant toute réflexion, dans laquelle les pouvoirs successifs se sont tous laissés abusés et qui, faute de réelles propositions républicaines fortes, commencent à convaincre dangereusement la population y compris dans les quartiers.
La Gauche n’a pas su mieux répondre qu’en éclatant en deux pôles : Le premier s’enfermant progressivement dans une radicalité coupable en acceptant parfois de cohabiter avec le communautarisme. Le second, le pôle libéral, abandonnant la bataille sociale en se laissant dévoré par le « différencialisme existentiel ».
Ce faisant, La Gauche toute entière laisse la place à une fin que l’on peut prévoir : un retour à l’ordre et ceci quoi qu’il en coûte à l’idéal républicain.
Face à cette faillite générale, il y a pourtant urgence à sauver l’esprit de la république !
Aujourd’hui nous subissons. Il est temps d’agir et il s’agit bien d’une course de vitesse. La situation est telle qu’il faut, pour y répondre, se référer à L’esprit de reconquête du conseil national de la résistance. Il devrait s’imposer pour sauver la république et la démocratie.
C’est la république qu’il faut reconstruire sur le territoire, sur tous les territoires. Or, il n’y a pas d’ordre républicain qui tienne s’il n’est pas juste : c’est cela le plan d’urgence.
Ecole, justice, sécurité, autorité, laïcité doivent avancer ensemble et de manière complémentaire.
Il faut une révolution éducative ; une remise en place d’un véritable encadrement social et associatif. Il faut s’atteler à construire une justice efficace pour les mineurs qui, par exemple, doit voir naitre des internats éducatifs renforcés plutôt que des rappels, à la loi, symboliques. La police de proximité et la police judiciaire, seules capables de casser effectivement les réseaux, doivent reprendre toute leur place dans un tel dispositif pour les quartiers.
Nous n’avons pas la prétention de tout réinventer. Nous savons par expérience que par delà les affichages partisans, bien des femmes et des hommes en sont arrivés aux mêmes conclusions.
La faillite n’est pas inéluctable. Encore faut-il l’affronter et ne pas faire comme si elle n’existait pas ! Si on ne fait rien il y aura une prochaine fois, alors les petits prendront les armes des grands…et il ne restera plus qu’à tirer dans le tas ?