Par Gaël Brustier
L’inégalité devant le confinement recoupe les inégalités sociales.
Alors que se déchainent les pulsions libérales-autoritaires enjoignant à nos concitoyens de « rester chez eux », force est de constater que ces généreuses injonctions font fi de l’extrême diversité des situations sociales pesant sur le vécu du confinement.
On devine qu’il est plus aisé de vivre le confinement à deux dans un duplex-terrasse à Saint-Germain des Prés qu’à 5 dans un F2 à Bondy. Pourtant, contrairement à une rumeur répandue, les milieux populaires du 9-3 sont aussi respectueux du confinement que le reste de la population. Ils ont d’ailleurs du mérite. Parfois mal ravitaillés, privés de cantines scolaires, certains foyers souffrent doublement : de l’enfermement et des conséquences économiques de la situation, qui les privent de ressources pour se nourrir.
Enfin, plusieurs semaines d’enfermement peuvent avoir, pour ceux qui habitent des surfaces très contraintes, des conséquences sanitaires majeures en provoquant excès ou possibles violences domestiques.
Pour ceux qui n’ont pas de toit, c’est aussi le risque de ne plus être ravitaillés.
L’inégalité devant le confinement est réelle et peut déclencher une autre crise sociale et sanitaire post-Covid 19.
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