Voilà, les masques tombent. Après six nuits d’émeutes dans les grandes villes françaises, provoquées par la mort de Nahel, à Nanterre, sous la balle d’un policier, Emmanuel Macron réagit enfin…

Et sa réaction confirme ce que nous pensons depuis des années maintenant, dans la rédaction de l’Engagé.e : Emmanuel Macron n’est pas à ranger dans la catégorie des démocrates.

C’est un ultralibéral sur le plan économique, mais un illibéral sur le plan démocratique. La preuve? Sa réponse la plus percutante aux émeutes c’est de proposer de couper les réseaux sociaux dans notre pays en cas de reproduction similaire.

Voilà qui placerait l’Exécutif en proie à un viol manifeste de notre Constitution et de ses principes généraux à valeur constitutionnelle. A commencer par la liberté d’expression. La France se rangerait ainsi parmi les pays dont l’image en matière de démocratie sur les réseaux n’est pas la plus glorieuse : Iran, Corée du Nord, Russie, Chine…

On croirait Emmanuel Macron réagissant comme les despotes face aux printemps arabes, il y a quelques années. Il y a de la fièvre? Cassons le thermomètre.

Couper les réseaux sociaux n’effacerait ni la colère, ni la frustration, ni la relégation des jeunes des quartiers. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron nous démontrerait par ses actes et ses paroles qu’il défend une politique de caste et de classe. Aucune vision, aucun projet pour rassembler et faire société.

Les un peu moins de quatre ans qui restent à courir de son second mandat vont être longs, très longs.