On attend du ministre de l’Intérieur qu’il soit le garant des libertés publiques dans notre pays. Il lui appartient de trouver un équilibre subtil entre libertés publiques, sécurité, sûreté et répression des actes de vandalisme, de violence ou criminels.
Avec Gérald Darmanin, on n’a rien de tout cela… On a un ministre qui passe son temps à citer « sa maman » pour nous dire combien il est proche de la vie des gens et nous parler du bon sens populaire.
Dans une période de crise sociale et démocratique sans précédent dans notre pays depuis mai 1968, on attend du ministre de l’intérieur autre chose qu’une répression, bête, féroce et appliquant la stratégie de la tension permanente avec les manifestants.
Gérald Darmanin n’a aucun résultat! Zéro pointé!
Sur l’immigration, zéro pointé!
Sur la baisse de la criminalité, zéro pointé!
Sur la gestion des manifestations, sa stratégie consiste à toujours mettre face aux manifestants les BRAV-M, les CSI et les BRAV avec les mêmes résultats que l’on sait.
De manifestation en manifestation, son ministère des lamentations se contente de proclamer le nombre de casseurs attendus sur les cortèges… Et effectivement, ils sont au rendez-vous… Aucune politique pour les empêcher de venir et se regrouper. Mais notre Darmanin est un faiseur d’images sensationnelles pour CNews, BFM et LCI et donne ainsi l’occasion aux syndicats de police les plus réactionnaires de dénoncer le mouvement social sous le seul prisme des violences encouragées, tolérées et réprimées par le Gouvernement.
Darmanin, ce n’est pas le « premier flic de France » en 2023, c’est un peu un revival pâle et pastiche de Raymond Marcellin et sa loi anti-casseurs… Un grand coup de menton contre la gauche qui manifeste et est l’alliée des casseurs, un coup de gros rouge qui tâche à l’arrière d’un vieux camion Berliet de CRS et on repart prendre un bon plat du Nord chez maman… Et entre la poire et la prune, on fustige les juges qui relâchent les manifestants sans condamnation.
En réalité, Gérald Darmanin est le fossoyeur des libertés publiques. Sa stratégie en manifestations pousse à mettre en cause systématiquement les droits et libertés fondamentaux de manifester, d’expression et d’opinion… Déplacement après déplacement de son boss, Macron, les arrêtés préfectoraux sont tous annulés par les tribunaux administratifs car illégaux et disproportionnés dans l’atteinte aux libertés par rapport à l’objectif recherché.
La place de monsieur Darmanin est sans doute plus dans une série à suspense, Braquo, les brigades du Tigre, Chips, Pinot simple flic qu’à la tête d’un ministère si complexe aux enjeux de cohésion sociale si forts.