31 juillet 2020

Le sujet c’est le fond, l’idéologie, le combat

Par Marianne de Chambrun


Il ne viendra pas d’homme (de femme) providentiel(le) pour sauver notre parti. Il ne viendra pas d’homme (de femme) providentiel(le) pour sauver la gauche.

Nous y avons cru, nous avons essayé, cela a échoué. Cela n’a pas été Glucksman, cela ne sera pas Jadot, cela ne sera pas Joffrin, cela ne sera ni Hollande, ni Royal.

Cependant s’il n’en existe pas un ou une, il existe toujours un peuple de gauche, nombreux et silencieux, qui mis à mal et par le positionnement de Macron en 2017 et par sa politique depuis lors, attend la reprise d’un vrai combat idéologique pour se mobiliser derrière ceux qui le porteront.

Ceux qui le porteront, c’est vous, c’est nous, Ce sont ceux qui ancrés dans une histoire de lutte sociale, qui riches de leurs expériences, de celles de leurs parents, voudront s’inscrire dans la continuité de ce combat d’idées pour un monde plus juste.

En effet, la modernité, la transformation du monde via les réseaux sociaux ou le digital, ne change pas les travers profonds des sociétés capitalistes… au contraire elles les accélèrent. Les riches sont de plus en plus riches, le monde mondialisé articulé autour de grandes mégalopole laisse de côté Les habitants de plus petites villes relégués au second plan.

Notre pensée, sociale, notre corpus idéologique n’est pas obsolète, il n’est pas archaïque, il n’est pas vieillissant, au contraire, il est toujours plus d’actualité. Ceux qui souhaiteraient nous faire croire que l’on peut changer ses valeurs, ses combats ou sa structure politique au gré des soubresauts de l’histoire se trompent. Pire encore ils nous induisent en erreur et nous entraînent vers des terrains dangereux, ceux de la dissolution de la pensée, ceux du radicalisme, ceux de la perte de repère et de contenance.

La gauche est belle, la gauche est forte, la gauche nous a offert depuis plusieurs décennies de beaux combats de belles victoires. Politique, société civile, nombreux ont contribuer à consolider nos combats, Jaurès, le front populaire, Gisèle Halimi, Pierre Bergé, Martine Aubry, Pierre Mauroy, à chacun d’ajouter à cette liste celui qui l’a fait grandir, qui l’a inspiré … La gauche est bigarrée car elle est riche de ses combats c’est ce qui fait sa force et sa beauté lorsqu’elle ne cherche pas s’homogénéiser derrière une seule et même couleur, de rose, du rouge, du vert, …

Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour. Ne l’oublions pas.
Le sujet n’est donc pas la tête, le sujet n’est pas la couleur dominante… le sujet est le fond, l’idéologie, le combat.

Notre pensée elle n’est pas à refonder, elle existe, elle est structurée par des décennies de lutte. Notre pensée elle est sociale et en cela elle est écologique car la préservation des écosystèmes et avant tout une mission de justice sociale, elle est féministe car l’émancipation des femmes est un combat social. Cependant elle doit toujours se revisiter, se requestionner pour comprendre ce qu’apportent les nouvelles transformations sociétales, les risques, les opportunités. Mais ne nous laissons pas avoir par les sirènes de la pseudo modernité. Ils sont la porte ouverte à notre errance future.

La gauche doit toujours souhaiter le pouvoir, car c’est grâce à l’obtention de celui-ci qu’elle changera la vie. Mais elle doit rester combative et ambitieuse dans cette poursuite pour s’assurer toujours qu’arrive au pouvoir nous pas seulement des hommes mais des idées et des puissants désirs de changements.

Si une fois au pouvoir nous trahissons les promesses que nous avons porté, alors nous détruisons l’idéalisme qui nous a porté. C’est pour cela nous nous devons d’avoir un regard lucide et objectif sur nos dernières années de pouvoir. Avons apporté aux enseignants et au monde l’éducation ce que nous avions promis et ce que nous avons porté pendant des décennies ? Qu’avons-nous fait pour l’hôpital public ? Qu’avons-nous fait pour l’émancipation des femmes ? En cas avons-nous contribué réellement à la protection des écosystèmes ? Le dernier quinquennat de la Gauche porte une lourde responsabilité sur la situation dans laquelle nous sommes. Regardons le droit dans les yeux. Non pas pour accuser des personnes mais pour construire un ensemble solide d’où renaîtra la confiance et l’espoir dans le changement.

L’engagé(e) depuis plusieurs années poursuit modestement mais sans faille ce désir, au-delà des personnes et des courants, de repositionner au cœur de notre débat notre pensée sociale et nos valeurs. Notre maison, celle de la réflexion politique est grande, nous ferons de la place à tout ceux qui veulent contribuer car c’est du nombre et notre enthousiasme que renaîtra la puissance de la gauche.

Vous êtes déjà les engagées, rejoignez-nous à Blois pour en parler avec nous et commencer à bâtir cette gauche forte de demain.

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