3 octobre 2023

Une primaire socialiste pour l’Europe – Edito n°153

Le Parti socialiste doit maintenant renouer avec ce qui a toujours fait sa spécificité : sa vocation au débat. Il doit être large, ouvert et surtout il doit à nouveau associer totalement les dizaines de milliers de militants qui soit se sentent orphelins, soit ont quitté le navire, soit attendent d’être enfin consulter, de pouvoir s’exprimer.

Qui dit débat dit aussi confrontation, échanges et cela nous impose d’organiser une primaire entre plusieurs candidats pour mener la liste socialiste. Elle doit évidemment faire l’objet d’une discussion et de rencontres dans toutes les sections pouvant l’organiser.

Il nous semble avoir assez payé notre passé et nos errements. Nous ne pouvons hypothéquer davantage notre identité. Les socialistes ont fait un choix : celui de défendre leur identité propre dans cette élection. C’est un premier pas. Il faut maintenant une tête de liste qui ne soit pas une concession par peur du vide ou pour éviter le pire. Ce choix doit être motivé et partagé. La place des milliers de militants et de sympathisants est prépondérante. C’est à eux que doit revenir la décision sur la tête de liste. Ce choix ne peut pas se résumer à une ratification de principe. Il doit être le résultat d’un débat libre et ouvert aboutissant à un vote.

Combien sont-ils à Gauche à attendre un nouveau souffle, une nouvelle dynamique ? combien de militants, de sympathisants, d’abstentionnistes, de fatalistes attendent qu’enfin on leur propose un nouvel espoir à gauche ? C’est à eux que nous pensons en premier lieu ; c’est à eux que nous nous adressons ; c’est à eux qu’il nous revient de donner à nouveau envie, envie d’avoir envie !

On peut aisément organiser une Primaire dans les deux mois à venir, ouvrir ainsi un cercle vertueux et permettre à chacun de s’exprimer. La motivation est là. Il reste à la solliciter. La campagne Européenne s’annonce comme un challenge et en aucun cas comme une corvée. De notre point de vue le choix de la tête de liste doit montrer une rupture nette avec le passé. De notre point de vue le projet doit être novateur pour l’Europe mais aussi un projet de renaissance pour le parti socialiste Français et l’ensemble de celles et ceux qui, par le passé, nous ont fait confiance. L’Europe de Jean Monnet doit cependant se refonder sur de nouveaux cercles.

Il ne s’agit pas d’être pour ou contre l’Europe. Nous sommes Européens et nous le resterons. Il s’agit d’envisager, de proposer, d’imaginer Une Europe en rupture avec ce qu’elle est aujourd’hui et pourtant fidèle à ses objectifs originels que sont la paix, la démocratie, l’union.

Ce que nous proposons a un point de départ et il est simple : Une primaire socialiste

Il est faux de dire que les primaires divisent. Il est faux de dire que les primaires affaiblissent. Au contraire de cela, les primaires sont un point de départ formidable : elles donnent un souffle démocratique et une réelle autorité. Il est temps de dépasser les peurs et de prendre ce risque si les primaires sont, ici ou là, considérées comme telles. Car prendre ce risque c’est de faire d’une liberté retrouvée un nouveau départ.

 

 

 

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