14 janvier 2020

Quand le Président tourne le dos à la France! – Edito Lettre n°67

Par Julien Dray 

Seul un rassemblement massif à Paris, constitué de citoyens de tous secteurs, publics ou privés ; de tous niveaux sociaux, culturels ; venus de toutes les régions de France peut encore permettre une prise de conscience de l’exécutif.

Nul ne peut plus douter aujourd’hui des réels objectifs d’Emmanuel Macron. Il veut passer en force sur la réforme des retraites. Il veut faire passer pour du courage politique, une obstination qui tourne à l’obsession ! Il ne reconnaitra pas avoir élaborer un projet à la fois inique, injuste et très inégalitaire. Il ne lâchera rien à la CFDT qu’il promène et avec qui il joue comme un chat avec une souris.

Pire, il n’entendra pas la colère, l’exaspération, la désillusion du peuple qu’il est sensé représenter. Il a fait de ceux qui font grève et/ou manifestent justement au nom de cette colère collective, de cette exaspération, de cette désillusion…des ennemis. Il cherche à les isoler, à les réduire, à les humilier par tous les moyens possibles y compris par la violence.

Tel un enfant gâté de la république, un héritier divin de la monarchie, il est certain de pouvoir imposer ce qu’il veut comme il veut. Il détourne la démocratie, se sert d’un statut taillé pour un Général au sortir de la Guerre pour tromper l’intérêt collectif et le transformer en enrichissement des grosses fortunes.

Qui aujourd’hui peut se réclamer de cette démocratie ? Qui peut encore croire que notre modèle, reconnu dans le monde entier, n’est pas en train d’être taillé en pièces ?

Ce projet de réforme des retraites est emblématique d’une méthode et d’une fuite en avant. Loin d’apaiser les rancœurs, l’exécutif les renforce. Jusqu’où va-t-on aller dans le cynisme et la provocation ?

Chaque manifestation est maintenant l’occasion de nouvelles violences, d’empêchements, de blocages, de « nassages » de la part des Forces de l’ordre. On peut se demander de quel ordre il s’agit lorsque les droits fondamentaux ne sont plus respectés. Le simple comptage des participants est devenu un summum : le summum de la caricature.

Les préfectures obéissent certainement à des injonctions de minorer à dessein l’importance des rassemblements. Elles jouent le pourrissement depuis des semaines après plus d’un an de mouvement des Gilets jaunes.

On ne plus plus dire qu’Emmanuel Macron ne comprend pas. On ne peut plus dire qu’il cherche à apaiser, à modérer, à négocier, à amender. On ne peut plus dire qu’il souhaite, comme il le dit, le meilleur pour tous.

Même ceux qui l’ont aidé à construire son programme ; ceux qui l’ont conseillé sur ce projet de réforme prennent du recul face ce qu’il est devenu. Il semble qu’un certain nombre de membres de cabinets cherchent à quitter le navire. Il se dit que le monarque n’écoute que lui, qu’il décide seul, qu’il ira jusqu’au bout.

Il faut maintenant, à l’instar de ce que la population a fait dans le passé, contre la réforme de l’école privé ou contre le CPE par exemple, qu’une mobilisation massive, énorme, ait lieu dans la capitale ; que nous nous retrouvions tous dans une manifestation unitaire d’ampleur.

Ce ne serait pas un dimanche à la campagne mais un dimanche « capitale ».

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