Par Julien Dray
La crise politique inédite que nous connaissons est multifactorielle.
L’errance idéologique des partis de gouvernements en est une des principales causes. On a déjà connu dans le passé des périodes similaires sans jamais se remettre en question. Il serait temps !
A la faveur des alternances, la droite et la gauche se sont succédées en se renvoyant la balle et, à l’instar des matchs de tennis qui ont vu petit à petit disparaître les adeptes de l’attaque défense, on a joué de plus en plus en fond de court, avec les mêmes techniques, devant de moins en moins de supporters. Eux ont besoin de rupture pour se retrouver, pour se différencier, pour choisir, pour adhérer au fait que la droite et la gauche, ce n’est pas pareil.
Las, le public s’est tourné vers ceux qui leur promettaient du spectacle. On a ainsi permis le développement de tous les populismes érigés en doctrines.
La gauche a oublié ses fondamentaux. Elle a toujours été diverse : c’est sa faiblesse et sa force. Sa faiblesse lorsqu’elle se disperse ; sa force lorsqu’elle se rassemble.
Va-t-elle parvenir à se redresser ? ou va-t-elle disparaître ? la question est là. L’urgence est là. Nous sommes collectivement responsables et c’est donc collectivement que nous devons retrouver le chemin de l’unité. Vite ! Une course de vitesse est engagée !
La terre brûle, les inégalités se creusent, les financiers ont pris le pouvoir. Le cynisme s’associe à un aveuglement coupable. La démocratie est en danger.
La solidarité elle n’a pas pour autant disparu. Elle est en chacun, ici, dans le pays des droits de l’homme. Les politiques par trop libérales de ces dernières années ne sont pas encore parvenues à l’éteindre totalement. Mais elle a besoin d’être réactivée. Il y a une attente, évidente, prégnante, impatiente et elle s’adresse à nous !
La gauche porte en son sein les valeurs héritées de la révolution. Marianne était son guide face aux adversaires du progrès, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et plus tard de la laïcité. Tant d’hommes ont voulu se substituer à elle pour placer au plus haut leur groupuscule idéologique qu’elle s’est mise en retrait, emportant avec elle la confiance populaire.
Il y a ceux qui ne pensent qu’à ouvrir les plaies et ceux qui les pansent sans, pour l’instant, parvenir à les guérir. Les égos ont remplacé l’intérêt général.
La fuite en avant de la division compromet chaque jour davantage une réconciliation pourtant indispensable à la marche du progrès ; le seul qui vaille, celui qui met l’homme au centre !
Quand le pouvoir actuel voudrait imposer une réalité qui n’a rien à voir avec le réalisme ; quand il ne sert que la fraction la plus riche de la population ; quand il utilise nos mots parce qu’ils vont bien dans les discours mais qu’il les transforme, qu’il les détourne ; qu’il en joue pour émouvoir et faire oublier ses intentions verticales ; alors notre devoir est de leur redonner du sens.
Les bonnes volontés existent, partout, quelques soient les mouvements ou les partis dans lesquels on milite. Or, elles se taisent. Elles s’effacent. Le courage manque encore à leur voix.
Ce sont ces bonnes volontés de la gauche qui portent en elles l’avenir de nos valeurs communes. Elles doivent être capables de se retrouver. Faire ce premier pas qui en amènera d’autres.
Vite ! La course de vitesse est engagée !
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