Par Edmond Thanel
Face à une dérive communautariste et sectaire on ne peut plus claire, l’engagement politique à gauche ne doit pas l’être moins. Il doit être offensif, déterminé, juste et réaliste !
Les communautarismes se sont développés sur nos atermoiements, sur nos divisions et parfois sur notre laisser faire. Nous avons laissé le doute s’installer et les communautarismes se sont immiscés dans les brèches que nous avons nous mêmes ouvertes sur la laïcité, sur la discrimination sociale, sur le déclassement, sur le maintien juste de l’ordre républicain….
C’est souvent parce qu’il y a un manque d’Etat au sens de la justice, que l’on va chercher ailleurs son appartenance, que l’on se recroqueville sur les racines du religieux, que l’on s’enferme dans le sectarisme, que l’on se jette dans les bras maléfiques des extrêmes.
D’un côté il y a donc le développement exponentiel du communautarisme, du clan, du milieu, de l’écart entre ceux qui peuvent ou ne peuvent pas se rattacher à un groupe de pensées, un groupe social, un groupe fermé et de l’autre côté il y a ceux qui errent dans l’insécurité de leurs conditions. La grande majorité de nos concitoyens. Ceux là ont peur du déclassement qui, quelque soit leur statut ou leur niveau social, semble se profiler. Ceux là ont besoin d’ordre. Un ordre qui protège, qui sécurise, qui associe mais qui ne condamne pas d’autorité, qui n’oppose pas les uns aux autres, qui ne donne pas raison à la célèbre phrase de Lafontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».
Les communautarismes s’affrontent. Certains politiques semblent accepter celui-ci quand d’autres le rejette et réciproquement. C’est communautarisme contre communautarisme. Personne ne représente plus la république pour tous. Une république juste et forte. La même pour chaque citoyen. Une république de la concorde.
Les dogmes auraient pris l’ascendant sur les idées ? sur l’intérêt commun ? Les dogmes isolent, aveuglent et enferment. Ils sont souvent source de division, de rejet, d’exclusion. Ils sont figés et donc l’inverse du progrès. On peut y faire référence mais on doit surtout inventer, retrouver rapidement un chemin où le social et l’ordre juste s’imposent et côtoient pourtant la réalité des crises successives, qu’elles soient sanitaires, écologiques ou économiques.
Ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays montre à quel point le pouvoir est faible lorsqu’il a perdu toute confiance. On est abasourdi. On dénonce mais les mots ne portent pas. Inqualifiable est celui qui revient le plus.
Si on ne peut plus qualifier les actes que la société toute entière subit, alors nous ne sommes plus dignes de notre histoire. Nous devons nous réinventer. Vite. Prendre conscience de nos échecs successifs à ne pas vouloir trancher. Décider ce qui est incompatible avec notre république, notre démocratie, notre destin commun. Sans en rabattre sur les valeurs de liberté, d’égalité de fraternité et de laïcité.
Nous ne pouvons plus nous permettre de tergiverser. L’urgence impose que nous empruntions ensemble une même voie d’alternance sans perdre nos identités ; indispensables à toutes constructions positives. Face à la situation de notre pays, nos différences sont de la pacotille et s’arcbouter sur des exigences dogmatiques, c’est trahir le sens réel de notre engagement pour par et avec le peuple.
Nous devons impérativement passer à l’offensive. Notre projet commun ne peut pas être idéal mais il doit poursuivre un idéal. Le partager. Associés celles et ceux que nous avons laissés en chemin et qui forment les cortèges d’abstentionnistes quand ils ne choisissent pas le pire.
Et pour cela il faut être clair, intransigeant sur les valeurs, réaliste et juste. Si nous n’y parvenons pas, nous disparaitrons !
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