27 mars 2020

Etats généraux post-confinement ?

Par Arthur Courty ; Charles Adrianssens ; Paul Montjotin


Chaque pays disposant de capacités productives « stratégiques » en ces temps de crise (masques, réactif pour dépistage et bientôt vaccins) a décidé de bloquer les exportations de ces produits y compris entre voisins « amis » européens.

L’Allemagne a par exemple suspendu toute exportation de réactifs et masques pour les réserver à sa demande intérieure, ce qui lui permet de mettre en place une politique de dépistage massif avec pour principale conséquence une meilleure gestion de la crise sanitaire qu’en France.

Le secteur industriel français, essentiel pour protéger nos vies et notre santé, est dépassé. Ni nos grandes entreprises mobilisées, ni nos PME, malgré leurs efforts, ne sont en capacité de répondre à l’urgence en matière de masques et divers matériels médicaux.

Cette situation démontre que le mal industriel français est bien plus profond qu’on ne le croit. La désindustrialisation ne touche pas que les secteurs réputés à « faible valeur ajoutée » tels que l’acier ou encore le textile mais bien tous les secteurs de l’économie y compris ceux à la pointe censés être préservés des délocalisations comme l’industrie chimique et pharmaceutique. .

Au même titre qu’un service public non- rentable mais pourtant utile est maintenu, un secteur industriel stratégique même non- rentable doit rester sous le giron de la nation parce qu’en cas de crise, le coût de ce dernier sera largement amorti par l’utilité sociale qu’il apporte.

Le chantier de reconstruction de notre économie doit aussi se conjuguer à la prise en compte des défis écologiques qui s’imposent à elle. Nous en avons ici l’opportunité comme jamais auparavant.

Cette réflexion, étendue à l’ensemble des secteurs de l’économie y compris ceux qu’on croyait faiblement impactées par la mondialisation dérégulée, doit être mise en place par le moyen d’états généraux de la souveraineté économique et écologique dès le lendemain de la levée du confinement.

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