Voilà plusieurs semaines que la macronie tourne le sujet dans tous les sens : comment faire échouer la proposition de loi du groupe LIOT sur l’abrogation des 64 ans pour l’âge légal de départ à la retraite. La moulinette tourne dans tous les sens. La macronie a tenté de dénoncer l’inconstitutionnalité d’une proposition de loi qui alourdirait les charges publiques avec des gros sabots…tout en cherchant le soutien des députés Les Républicains pour rejeter le texte. Lesquels vont terminer leur naufrage électoral en se rendant complices d’un exécutif qui n’a plus le soutien populaire sur le sujet.
Au fond dans cette histoire, on retrouve l’hubris d’Emmanuel Macron, l’homme qui n’a jamais tort et peut avoir raison contre 96% des salariés… Dans cette histoire, et c’est ce qui va abîmer encore plus la démocratie, c’est qu’Emmanuel Macron ne comprend pas le pays, l’état de la France post Covid et en pleine crise inflationniste. Il est arrimé au gouvernail, mais ne voit pas qu’il a le gouvernail dans les mains, mais qu’il est assis sur une simple planche de bois et que tout le navire s’est disloqué.
Cela pourrait s’arrêter là si et seulement si la macronie ne flirtait pas avec le langage du RN... Ils nous imposent de travailler deux ans de plus et dans le même temps, le ministre des comptes publics, Gabriel Attal rend tous les Français suspects de fraude sociale et fiscale…
Cela fait des années qu’ils consentent des ristournes aux riches pour revenir en France, mais tous les Français sont suspects de fraude sociale, au point qu’il faudrait fusionner carte d’identité et carte vitale, au détriment de nos libertés publiques les plus fondamentales. Sans oublier de pointer les étrangers qui profiteraient du système. Un vrai discours de la France. Elisabeth Borne est reprise dans un recadrage, lorsqu’elle compare le RN à Pétain, mais Gabriel Attal nous propose de mettre en place des sites de délations pour dénoncer les médecins qui surfacturent…
Ce que porte Renaissance, ce n’est pas un projet de société, c’est un projet de surveillance et de défiance généralisée.
Ce n’est pas la France ouverte, conquérante, libre. C’est la France rance, repliée, riquiqui et en décadence.