« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent des monstres » Antonio Gramsci
Mister Trump n’est pas parvenu à atteindre l’objectif que les observateurs lui promettaient : une vague énorme venant submerger la Chambre (Houses of représentatives) et le Sénat.
Mister Biden est aujourd’hui le président des Etats-Unis qui aura donc passé l’épreuve des élections à mi-mandat moins mal que tous ses prédécesseurs.
Certes les républicains sortent renforcés et prennent le pouvoir à la Chambre des représentants. Mais il semble aujourd’hui, un deuxième tour en Géorgie le confirmera ou pas, que le Sénat restera aux mains des démocrates.
Quoi qu’il en soit, il apparaît que le pire a été évité au pouvoir en place et peut-être aux américains. Il reste à savoir s’il s’agit d’un simple répit ou d’une prise de conscience collective du danger que pourrait représenter une nouvelle accession au pouvoir de Donald Trump. Bien malin celui qui répondra avec certitude.
On peut se réjouir de l’échec relatif de Trump aux Etats-Unis, comme celui de Bolsonaro au Brésil et partout dans le monde quand le danger populiste d’extrême droite est battu. On ne peut cependant pas faire comme si ce même danger avait été définitivement écarté.
Partout, et c’est le cas dans cette partie du « nouveau monde » que sont les Etats-Unis, l’extrême droite se renforce en nombre de voix. Elle entraîne avec elle un certain nombre de modérés de leurs partis d’origine. Les idées qu’elle diffuse se répandent et convertissent une partie des populations dans un radicalisme assimilable au « tout ou rien » : Tout pour le pays, sa grandeur, sa couleur, son identité et rien pour l’autre, l’étranger, le traitre, le païen, le sang-mêlé… c’est la définition du « Make America Great Again » (MAGA) de Trump.
On ne peut ainsi pas se défaire de cette question prégnante : a-t-on empêché, vaincu, éliminé le populisme sectaire de l’extrême droite ou l’a-t-on seulement retardé ?
La réponse est éminemment politique. Le capitalisme aveugle ne serait-il pas une des raisons du retournement des citoyens du monde vers des solutions simplistes et radicales ? L’enrichissement d’une toute petite partie d’individus versus l’avilissement du reste des populations ne représenterait-il pas une cause de déséquilibre par réflexe de survie ? Doit-on d’abord protéger les profits ou les hommes ? Que devient l’universel dans la mondialisation ? Quel impact sur les consciences ?
Ces questions, comme d’autres, doivent être posées. La dénonciation du danger idéologique ne suffit plus ; La réduction de l’extrême droite au populisme, au racisme, à l’antisémitisme, à la xénophobie non plus.
Nous sommes politiquement partout dans le monde, et particulièrement dans les pays démocratiques, à la croisée des chemins. Ou nous redonnons du sens à une démocratie de l’humain, de l’univers, en changeant « radicalement » de paradigme, ou nous risquons d’être – cette fois – vraiment submergés par des vagues tsunamiques de partis et de mouvements qui ont déjà sali notre histoire commune par le passé.
Mister Biden est aujourd’hui le président des Etats-Unis qui aura donc passé l’épreuve des élections à mi-mandat moins mal que tous ses prédécesseurs.
Certes les républicains sortent renforcés et prennent le pouvoir à la Chambre des représentants. Mais il semble aujourd’hui, un deuxième tour en Géorgie le confirmera ou pas, que le Sénat restera aux mains des démocrates.
Quoi qu’il en soit, il apparaît que le pire a été évité au pouvoir en place et peut-être aux américains. Il reste à savoir s’il s’agit d’un simple répit ou d’une prise de conscience collective du danger que pourrait représenter une nouvelle accession au pouvoir de Donald Trump. Bien malin celui qui répondra avec certitude.
On peut se réjouir de l’échec relatif de Trump aux Etats-Unis, comme celui de Bolsonaro au Brésil et partout dans le monde quand le danger populiste d’extrême droite est battu. On ne peut cependant pas faire comme si ce même danger avait été définitivement écarté.
Partout, et c’est le cas dans cette partie du « nouveau monde » que sont les Etats-Unis, l’extrême droite se renforce en nombre de voix. Elle entraîne avec elle un certain nombre de modérés de leurs partis d’origine. Les idées qu’elle diffuse se répandent et convertissent une partie des populations dans un radicalisme assimilable au « tout ou rien » : Tout pour le pays, sa grandeur, sa couleur, son identité et rien pour l’autre, l’étranger, le traitre, le païen, le sang-mêlé… c’est la définition du « Make America Great Again » (MAGA) de Trump.
On ne peut ainsi pas se défaire de cette question prégnante : a-t-on empêché, vaincu, éliminé le populisme sectaire de l’extrême droite ou l’a-t-on seulement retardé ?
La réponse est éminemment politique. Le capitalisme aveugle ne serait-il pas une des raisons du retournement des citoyens du monde vers des solutions simplistes et radicales ? L’enrichissement d’une toute petite partie d’individus versus l’avilissement du reste des populations ne représenterait-il pas une cause de déséquilibre par réflexe de survie ? Doit-on d’abord protéger les profits ou les hommes ? Que devient l’universel dans la mondialisation ? Quel impact sur les consciences ?
Ces questions, comme d’autres, doivent être posées. La dénonciation du danger idéologique ne suffit plus ; La réduction de l’extrême droite au populisme, au racisme, à l’antisémitisme, à la xénophobie non plus.
Nous sommes politiquement partout dans le monde, et particulièrement dans les pays démocratiques, à la croisée des chemins. Ou nous redonnons du sens à une démocratie de l’humain, de l’univers, en changeant « radicalement » de paradigme, ou nous risquons d’être – cette fois – vraiment submergés par des vagues tsunamiques de partis et de mouvements qui ont déjà sali notre histoire commune par le passé.
Les marges sont étroites, tant pour Joe Biden que pour tout ceux, Lula au Brésil et d’autres ailleurs, qui ont vu passer le boulet très près. Il faudra convaincre. Il faudra changer. Il faudra faire progresser le rapport à l’humain, à la planète, à l’autre, à la différence. Il faudra un réel pouvoir politique affranchi de toute corruption de toute collusion, de toute compromission avec le monde de l’argent. Il faudra redonner aux classes populaires la possibilité de rêver à un monde meilleur, remettre en marche l’ascenseur social, avoir un langage de vérité sur la gestion des migrations pour briser l’insécurité sur laquelle les nouvelles mafias appuient leur emprise. Il ne s’agit pas de promettre tout pour ne rien réaliser ensuite mais il faudra de l’ambition au service des populations, de l’intérêt général. Autant dire que l’avenir est encore incertain.