Il y a un temps, lointain je l’avoue, nous avions écrit une tribune libre avec Marie-Noëlle et Jean-Luc (on se nommait comme cela avant.) en octobre 1992.

Vite la sixième République.

Avec le temps et malgré les crises, l’usure, la paralysie, souvent le fossé qui devenait béant avec la vie réelle de nos concitoyens.  

On avait presque acquis l’idée qu’on n’en verrait jamais la fin.  

Pourtant, depuis cette élection législative de 2022 sans majorité, le mal a rongé. Un pouvoir est passé en force pour imposer deux réformes sociales impopulaires car injustes.  

Et puis la crise a touché les piliers fondamentaux de modèle social, l’école, la santé, la sécurité. Alors, il n’y a aucune grande surprise que nous en soyons là. La forme ou le moment peuvent surprendre, mais le fond est là.  

La seule sortie possible démocratique, c’est de changer toute la donne institutionnelle.

Ce que nous vivons comme le dit notre ami Gaël Brustier, c’est un 13 mai 1958 à l’envers.

Il faut donc militer maintenant pour une assemblée constituante qui s’imposera comme une solution au chaos qui arrive.  

Il faut se méfier de ce Front National version Rassemblement National, car quoiqu’ils disent, y compris en plaidant du renouvellement, on voit bien ce que libère ce parti.  

Nul besoin de convoquer les comparaisons historiques mal circonstanciées et plaquées artificiellement pour comprendre les risques.

Tout le monde peut regretter que le Parti socialiste n’ait pas mis à profit le temps passé pour travailler à la construction d’une véritable alternative sociale et sociétale.

Tout le travail s’est réduit à des combinaisons.

Maintenant, on rattrape le temps perdu en bâtissant une coalition discutable sur la place prise par La France Insoumise eu égard à ses choix et comportements très éloignés de l’histoire authentique de la Gauche.  

Alors que le vote de dimanche va chercher à faire barrage, mais la vraie question, c’est l’après !