Par Julien Dray
Le PSOE, sous l’impulsion de Perdro Sanchez, a donc remporté les élections En Espagne. C’est évidemment une excellente nouvelle pour la gauche en Europe. Cette éclaircie, dans un monde politique qui semblait avoir abandonné la gauche jusqu’à la marginaliser, peut et doit servir ailleurs en Europe pour régénérer la pensée socialiste.
Chacun y va, dans son pays respectif, de son analyse. Si l’on doit se réjouir de cette victoire, il est cependant essentiel de ne pas se tromper sur le réel message de cet événement.
Depuis son accession au pouvoir, Pedro Sanchez n’a eu de cesse que de corriger les dérives d’une droite hégémonique depuis plus de dix ans. Ce faisant il a clairement ancré son action dans les valeurs fondamentales d’une gauche populaire, œuvrant à reconstituer l’unité indispensable à son développement. Le mouvement Podemos s’est associé à ce projet. Cette unité fragile a permis des avancées sociales indéniables.
C’est bien par le retour à l’égalité, à un meilleur partage des richesses, à des mesures en faveur des retraités, à un rééquilibrage fiscal, à une augmentation des minimas sociaux, une réévaluation du smic, un engagement sur l’environnement, que Pedro Sanchez est parvenu à retrouver la confiance des électrices et des électeurs.
Sa seule victoire ne suffit cependant pas à garantir une majorité au parlement. La gauche, en Espagne, comme en France, a besoin de se reconstituer en se rassemblant. Face à une droite qui se radicalise ; face à une extrême droite en progression constante ; face à un centre qui tourne le dos au social ; il est urgent de dépasser les différences. La participation de Podemos est donc plus que souhaitable en Espagne pour consolider l’éclaircie électorale et la transformer.
La principale leçon du scrutin espagnol est bien celle-ci. Il ne s’agit plus de se différencier mais de se retrouver. Pour la France cette élection constitue un précédent. Si la sociale démocratie a montré qu’elle pouvait survivre – d’aucuns vont se précipiter sur l’occasion pour l’affirmer – elle ne le doit aujourd’hui qu’à son ancrage dans des valeurs sociales et environnementales que partagent toutes les sensibilités de ce côté de l’échiquier.
A ce titre, le sud ibérique nous montre le chemin. L’Espagne aujourd’hui et le Portugal avant elle ont réussi leur ancrage social. Ce bloc là pourrait bien servir de socle à une nouvelle dynamique de gauche en Europe.
Nous souhaitons bonne chance à Pedro Sanchez. Nous serons attentifs aux orientations qui seront prises dans les prochains jours. La gauche Française devra en tirer toutes les leçons !
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