Par Julien Dray
Le feu de la colère ne s’éteint pas. Celui du désaveu s’accroît. Pourtant le « maitre de l’Atlas » souffle encore sur les braises. Il le peut. Il le veut. Le scénario de son quinquennat écrit et dicté par d’aimables fortunes, semble lui réussir. C’est de la méthode Coué mais ça marche !
Chaque jour, des transferts troublent un peu plus l’espace politique. Il en est qui en sortent, fatigués d’être les pions du monarque. Il en est qui opportunément rejoignent, dans sa fuite en avant, la République en marge !
Pourtant, comme dirait le chanteur « il suffirait de presque rien » pour mettre fin à cette hégémonie destructrice de valeurs. Quand notre modèle est à ce point en danger, il n’y a que le camp du progrès, le vrai, qui peut y remédier. La Gauche et les Ecologistes, s’ils se respectent, portent cette responsabilité.
Pour cela, il faut de la clarté :
Arrêter de courir après ceux qui feignent le pragmatisme pour un trône en mairie.
Arrêter de tergiverser sur les valeurs.
Arrêter de s’enfermer dans une fatalité qui voudrait nous entraîner encore davantage dans une mondialisation financiarisée.
Etre clair !
Etre clair, c’est :
Savoir fixer des limites.
Savoir quelle est la ligne à ne pas dépasser.
Savoir avec qui on peut faire des compromis, trouver des rapprochements et avec qui on ne peut pas. On ne doit pas.
Savoir identifier les enjeux de la prochaine consultation des Français.
On veut la dépolitiser ? Elle est foncièrement politique. On veut réduire son impact. Elle est de la première importance.
La reconquête commence en mars. Il ne faut pas, pour cela, se tromper d’adversaire.
L’adversaire de la Gauche et des Ecologistes c’est la Droite. Aujourd’hui qui peut encore ignorer que le Président, l’exécutif et LREM en font partie ?
Deux ans et demi de réformes (en fait très peu en nombre mais significatives en terme d’effets nocifs) ont permis de constater qu’il n’y a pas plus d’inspiration de gauche que de progrès dans ce pays. Quel que soit le secteur, quelles que soient les promesses, principalement sur le plan social et sur le plan écologique, tout est aujourd’hui dégradé. Et si, comme le font le Président et son Premier Ministre, on se targue d’une augmentation du pouvoir d’achat… en moyenne… On le doit à l’explosion des hauts revenus et non à un rééquilibrage. Les plus pauvres qui ne payaient pas les impôts locaux, paieront désormais les augmentations des services, principalement celle de l’électricité avant celle de l’eau.
Les faits sont là. Le pouvoir d’Emmanuel Macron s’est construit sur la faiblesse de l’opposition.
D’abord celle de la Gauche et des Ecologistes. Cette Gauche explosée. Cette Gauche qui d’un doigt accusateur a ciblé son propre camp dans toutes les directions. Cette Gauche existe, avec ses différences, du Parti communiste aux radicaux de gauche en passant par les Ecologistes, le PS, la FI et tous les autres.
Elle existe mais morcelée. Elle doit enlever ses vieux habits de la controverse, des procès du passé. Elle doit sortir de ces combats de coqs, la seule chose qui semble renouvelable même chez les écologistes. La Gauche existe divisée. Elle doit être unité. Sans a priori. Sans préavis. Sans exclusive… à l’exception de la Droite, de toute les droites et de l’extrême droite, de celle de Macron à celle de Le Pen.
Unité par le haut et par le bas. Si nous en sommes capables — nous en sommes capables — alors l’avenir de notre pays mais aussi celui de la planète pourraient en être changé.
Et ça commence maintenant. Ce n’est plus un souhait, un vœu pieux, c’est une nécessité. Une obligation de service. Une démarche de respect envers les Françaises et les Français. Si nombreuses et nombreux à l’attendre, à la réclamer.
L’histoire ne retient que ceux qui ont changé les consciences en bien comme le Général De Gaulle ou François Mitterrand. Deux adeptes, à leur façon contradictoire parfois mais toujours avec le sens de l’état, du rassemblement.
L’intérêt général, l’intérêt de notre pays, l’intérêt de la population, c’est l’unité de la Gauche et des Ecologistes. La seule entité, si elle est unie, qui peut donner sens à la fois au social et à l’écologie. La seule entité capable d’internationalisme, de respect de la nature et d’humanité.
Clairement sur nos valeurs retrouvées, travaillons dorénavant à une unité sans ambiguïté !
Pour gagner les municipales de mars, appliquons ce mot d’ordre, sans ambiguïté !
Pour gagner sur la réforme des retraites appliquons, tous ensemble, Gauche, Ecologistes syndicats, fonctionnaires, salariés du privé, citoyens et retraités, rassemblés pour une manifestation unique et nationale, à Paris, un dimanche, appliquons ce mot d’ordre « Clarté et unité » sans ambiguïté !
Dans la rue et dans les urnes appliquons ce mot d’ordre unitaire, sans ambiguïté !
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