Par Julien Dray
Il y a la communication délétère du pouvoir et il y a la réalité. Comment, dans un pays reconnu pour son nombre de manifestations, peut-on en arriver à cette situation ?
Le seul coupable si l’on en croit le gouvernement porterait un nom : Gilet Jaune !
Un symbole dont on se sert ad vitam pour justifier la fuite en avant d’une politique de sécurité de plus en plus violente, de plus en plus répressive. Alors que les conflits sociaux autant que sociétaux s’étendent dans nombre de secteurs, la seule réponse apportée ne peut être que le renforcement d’un état policier ? De qui se moque-t-on ?
Tout est fait pour limiter le nombre de manifestants. Tout est fait pour détourner l’objet des revendications. Tout est fait pour opposer le droit de manifester à la sécurité.
Ainsi, systématiquement aujourd’hui, on prépare avant chaque manifestation un plan de communication prompt à dissuader d’une part et faire peur d’autre part. Les images d’un ministre visitant les unités de forces de l’ordre, un discours gouvernemental des plus alarmiste ; la légitimation d’opérations démesurées ordonnées par le préfet, le blocage des accès, les décrets d’interdiction, les interpellations aveugles, les arrestations jusqu’à la garde à vue préventive sous n’importe quel prétexte. On voudrait empêcher la visibilité et l’expression des colères, on ne s’y prendrait pas autrement.
Il est tout de même étonnant qu’avec la mise en place d’un tel dispositif, il n’y ait qu’une catégorie de genre qui parviennent à contourner toutes les barrières de contrôles : les blacks blocs ! Une aubaine pour légitimer la violence d’état ?
Samedi dernier, on est encore monté d’un échelon dans l’escalade. Sous le prétexte, parfois fallacieux, de l’intrusion de groupes d’ultra droite, d’ultra gauche ou de Blacks blocs, on a chargé et même « nassé » les cortèges sans distinction. Ainsi la marche pour le climat, pourtant réputée non violente, a été agressée. Ce sont des femmes, des enfants, des familles, des touristes, des badauds qui se sont retrouvés aveuglés et étouffés par les lacrymogènes, violentés et parfois tabassées sans autre raison que leur présence sur le parcours des policiers.
On compte par millions ceux qui se sont joints dans le monde entier à cette marche. Partout dans le monde on a pu se rassembler pacifiquement. Il n’y a qu’en France que l’on relève des débordements et des affrontements d’une telle violence et pour cause !
Nous avons bien à faire à un état de plus en plus policier. Un Etat policier qui se banalise avec le temps. Il est urgent de le dénoncer haut et fort. Même les « gardiens de la paix », mis en danger par cette escalade, mis sous pression par une stratégie qui les dépasse, expriment leur réticence et le mot est faible !
On le sait ; la violence répressive appelle toujours la violence incontrôlable. Elle ne peut donc pas être la réponse à l’expression populaire quelques soient les sujets. Elle ne fera jamais oublier l’inaction ou la fuite en avant politique.
Le front social et la prise de conscience climatique ne vont pas disparaître dans les écrans de fumées des lacrymogènes. L’orage social gronde sourdement. Il va grossir le flot des colères. Les grenades et les LBD ne pourront bientôt plus contenir son courant.
Il faut aujourd’hui constituer un front unitaire et démocratique pour dénoncer et refuser la banalisation de cet Etat policier.
Le droit de manifester, imprescriptible, doit être garanti !
Tellement d’accord avec vous! Je n’arrête pas de l’écrire, à mon petit niveau, sur les réseaux sociaux. Jamais je n’accepterai, jamais les gilets jaunes n’accepteront cette répression ultra violente, cette dérive vers une état totalitaire et mortifère. Les tenants de cette politique ultra libérale mise en place par les adeptes du nouvel ordre mondial, par cette bourgeoisie qui a permis l’election de ce psychopate qui nous gouverne, ne reculeront devant aucune violence pour museler la révolte populaire. Cette fuite en avant deplus en plus violente, cet usage excessif et sansaucun discernement de la force prétendumment publique, ne montre qu’une chose: Quand un pouvoir est aux abois, il envoie ses milices de la terreur. Il ne faudra jamais oublier cela, jamais oublier ces images terrifiantes et écouerantes des policiers de la Bac, entre autres s’en allant triomphant, dansant pour manifester leur joie d’avoir mutilé, réprimé, terrorié les opposants! Voilà la France des Macron, Castaner; Nunez Belda, Philippe! Voilà le visage de LREM! La fameuse « république en marche » qui ne marche qu’à côté de ses pompes! Ilsnous mènet droit vers une geurre civile, droit dans le mur économiquement parlant! Relisez l’ouvragde de Stéphande Hessel: « Révoltez – vous ». Il trouve là, en ce moment, une étrange résonnanace. Nous ne lâcherons rien, en m’moires de nos morts, de nos mutilés à vie, de nos blessés, terrorisés pour avoir suelement commis le « crime » de manifester leur colère d’être ainsi détruit économiquement, humainement; socialement. Que gronde la révolte, vive les gilets jaunes!