Par Julien Dray
Le temps apparaît, pour tout un chacun, comme suspendu. Nous sommes plus ou moins à l’arrêt. Spectateurs admiratifs de celles et ceux qui garantissent notre survie. Reclus à l’intérieur. Interdits de mouvement, nos partageons virtuellement nos impressions, nos sentiments, nos incertitudes, nos analyses, nos pensées. Il nous arrive de fuir le confinement par la pensée. C’est un exercice aussi inédit que la situation sanitaire. Et nous prenons acte !
Ce moment éclaire le passé. Que nous le nommions crise ou guerre, il est une conséquence de choix, de dénis, d’aveuglements voire de fuites en avant. Ce moment nous oblige à regarder comment nos sociétés ont évolué, comment nous avons abandonné des valeurs morales pour tenter de rester dans la compétition économique. Ces valeurs oubliées par l’état, que nous portons ici, en France, génétiquement en nous, manquent aujourd’hui cruellement à notre capacité collective d’anticiper, de réagir et de protéger. Quelque soit la situation.
Il n’est pas question d’effacer, d’accuser, de désigner, de montrer du doigt. La gauche comme la droite se sont fondues dans les fours d’une mondialisation financiarisée. Un acte volontaire pour la droite. Un acte contre nature pour la gauche.
Ce moment éclaire le passé et oblige à imaginer, construire, inventer un monde nouveau. Un monde centré sur l’humanisme, le respect, la solidarité, le progrès. La préservation de l’homme et de la nature. Demain commence aujourd’hui !
Nous sommes au bout de quelque chose. Un virus, en se propageant, laisse apparaître l’étendue des dégâts : Dégât sanitaire, dégât social, dégât économique, dégât générationnel, dégât institutionnel. Le confinement ne protège pas des inégalités. Il les confirme et les développent. Dans les têtes, aux fins de mois, c’est ajouté la fin du monde. La terre, elle, se sent mieux. Elle a fait passer son message. Sera-t-il entendu ?
Tant d’alertes ont préalablement été posées. Tant d’impatiences, de colères ont été exprimées. Tant de choses existaient avant l’arrivée du COVID 19. Le virus n’était-il pas déjà dans l’exercice du pouvoir ? particulièrement ces dernières années ? Il n’a alors eu d’autre réponse que la répression. Il est encore aujourd’hui tenté par la culpabilisation du citoyen lambda. Pour faire oublier ses manquements ? Mais le Corona virus ne se soigne pas au LBD.
A l’état major aussi indécis qu’éloigné de sa zone de combat, il faudrait substituer l’état Majeur, œuvrant à l’émancipation du peuple. Pour cela il faut un accord majeur. Une partition à une seule clef : celle des valeurs partagées. C’est à la gauche de le mettre en musique. Une Gauche enfin responsable, servant le même cœur, le même corps.
A l’évidence il faut tout changer. Si nous trouvons, dans ce moment, l’occasion d’une prise de conscience durable et humaine, alors, d’une crise improbable mais prévisible nous aurons fait une opportunité.
Les modes de productions consuméristes confinant à l’inutile dans le but de vendre tout et n’importe quoi ; les modes de financements par le haut qui ne ruissellent pas ; les modes de vie individualistes isolant les uns des autres. Tout est à redéfinir. Si nous ne le faisons pas à travers la mobilisation d’une gauche conquérante et unie, nous prendrons le risque du « laisser faire », le risque que rien ne change. La suite pourrait être plus grave que les pires films catastrophes hollywoodiens.
Oui, il faut une unité : l’unité du peuple. C’est le rond point au bout de la ligne droite. Et au rond point, c’est priorité à gauche !
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Qu’est ce qu’on attend?
Vous le dites bien mieux que moi, mais oui, c’est le moment de réveiller le peuple de Gauche.
C’est le moment de mobiliser , de modéliser un projet de société, de rassembler les courants de la Gauche et les Écolos….bref de redonner l’espoir et ne pas se faire confisquer le « jour d’après » !