« Désormais, plus d’excuse pour prononcer à mauvais escient cette sentence qui, en plus, fait de nous des êtres mauvais : nous accusons l’humanité de gêner notre bien-être personnel, quoi de plus égoïste ? » Voilà, en résumé, ce que cette phrase de Jean-Paul Sartre, philosophe et célèbre auteur de la pièce de théâtre du même nom, signifie.
En la revisitant, on est tenté de l’appliquer à un usage personnel et solitaire du pouvoir présidentiel en cette Ve République.
La séquence que nous vivons est l’illustration d’une confiscation multiple. A la volonté collective d’un peuple, on confisque son pouvoir ; à l’opposition démocratique, on confisque ses pouvoirs ; à l’action unitaire des corps intermédiaires, on confisque les pouvoirs. Tous les outils constitutionnels inventés pour permettre de confisquer les pouvoirs démocratiques dans des circonstances très particulières, le sont, concomitamment ces derniers mois, sous la forme de coups de force permanents.
Emmanuel Macron et son Gouvernement considèrent avoir raison contre tout le monde : L’enfer c’est les autres… c’est à dire nous.
Pourtant le « paradis » qu’ils nous promettent n’attire personne. Il est même rejeté par une immense majorité de Françaises et de Français. Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui se meurt – la Ve République – dans une crise conjuguant le social, le démocratique, le constitutionnel et l’institutionnel, il y a aussi un énorme élan populaire et politique pour ne pas jeter, comme on dit, le bébé avec l’eau du bain.
En la revisitant, on est tenté de l’appliquer à un usage personnel et solitaire du pouvoir présidentiel en cette Ve République.
La séquence que nous vivons est l’illustration d’une confiscation multiple. A la volonté collective d’un peuple, on confisque son pouvoir ; à l’opposition démocratique, on confisque ses pouvoirs ; à l’action unitaire des corps intermédiaires, on confisque les pouvoirs. Tous les outils constitutionnels inventés pour permettre de confisquer les pouvoirs démocratiques dans des circonstances très particulières, le sont, concomitamment ces derniers mois, sous la forme de coups de force permanents.
Emmanuel Macron et son Gouvernement considèrent avoir raison contre tout le monde : L’enfer c’est les autres… c’est à dire nous.
Pourtant le « paradis » qu’ils nous promettent n’attire personne. Il est même rejeté par une immense majorité de Françaises et de Français. Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui se meurt – la Ve République – dans une crise conjuguant le social, le démocratique, le constitutionnel et l’institutionnel, il y a aussi un énorme élan populaire et politique pour ne pas jeter, comme on dit, le bébé avec l’eau du bain.
Nous sommes attachés à la République. Nous sommes attachés à notre histoire. Nous ne sommes pas prêts à sacrifier notre singularité : celle qui au travers d’une déclaration, d’une révolution, nous a permis d’éclairer le monde, l’humanité. A ce titre, nous sommes toujours, par toute la planète, observés et encouragés à ne pas perdre les lumières.
C’est sans doute sur ça que le pouvoir en place voulait faire des « économies » : les millions de luminions formant cortège sont aujourd’hui le symbole d’une résistance à la technocratie, à l’obstination, à la soumission au capitalisme économique, à l’injustice. Ces millions de luminions, les autres selon lui, sont devenus un enfer.
Il use de tous les artifices. De la provocation au mépris. Du mensonge à l’autoritarisme. De la légitimité au légitimisme. Du verbe d’affirmation de sa raison au nom commun de ses sujets.
Le 1er mai, il espérait voir poindre la résignation. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Le 2 mai, il espérait une explosion de l’intersyndicale. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Le 3 mai, il espérait un abandon des oppositions. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Il compte maintenant sur le temps ; sur les vacances ; sur les faux semblant d’invitations caressantes aux corps intermédiaires ; sur une explosion – encore – des oppositions, sur un apaisement en marche forcée et en cent jours.
Il ne veut pas abandonner. Il ne veut pas y perdre son honneur. Pourtant ce serait bien l’honneur de la France que cet abandon là : l’honneur de choisir la justice pour tous au détriment du profit pour quelques uns !
Sa réforme des retraites est une recette à la note trop salée pour les Français. Ce n’est pas bon pour le cœur de la République. Il lui reste la cuisine et quelques ingrédients rhétoriques, mais c’est nous qui avons les casseroles : elles ne sont pas le bruit de l’enfer mais à la fois celui d’un clap de fin et celui d’un espoir de vie meilleure !
Rendez-vous les 7 et 8 juin !
C’est sans doute sur ça que le pouvoir en place voulait faire des « économies » : les millions de luminions formant cortège sont aujourd’hui le symbole d’une résistance à la technocratie, à l’obstination, à la soumission au capitalisme économique, à l’injustice. Ces millions de luminions, les autres selon lui, sont devenus un enfer.
Il use de tous les artifices. De la provocation au mépris. Du mensonge à l’autoritarisme. De la légitimité au légitimisme. Du verbe d’affirmation de sa raison au nom commun de ses sujets.
Le 1er mai, il espérait voir poindre la résignation. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Le 2 mai, il espérait une explosion de l’intersyndicale. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Le 3 mai, il espérait un abandon des oppositions. Il n’en a rien été. Tout au contraire.
Il compte maintenant sur le temps ; sur les vacances ; sur les faux semblant d’invitations caressantes aux corps intermédiaires ; sur une explosion – encore – des oppositions, sur un apaisement en marche forcée et en cent jours.
Il ne veut pas abandonner. Il ne veut pas y perdre son honneur. Pourtant ce serait bien l’honneur de la France que cet abandon là : l’honneur de choisir la justice pour tous au détriment du profit pour quelques uns !
Sa réforme des retraites est une recette à la note trop salée pour les Français. Ce n’est pas bon pour le cœur de la République. Il lui reste la cuisine et quelques ingrédients rhétoriques, mais c’est nous qui avons les casseroles : elles ne sont pas le bruit de l’enfer mais à la fois celui d’un clap de fin et celui d’un espoir de vie meilleure !
Rendez-vous les 7 et 8 juin !